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Manifestation du 20 octobre 2007

Comuniqué de presse du rusf21 du samedi 20 octobre

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La manifestation de cet après midi s'est largement promenée dans Dijon. Partie de la Place de la libération, elle s'est rendue devant la préfecture de Côte d'Or, puis empruntant les rues du centre-ville, a vogué dae la rue du bourg à la place Emile Zola pour se disperser dans le calme place François Rude.
Un cortège de près de 500 personnes a pu assister à une rebaptisation de certaines rues de Dijon.
Ainsi la rue de la Liberté a pris le nom de Mme Chunlan LIU, chinoise sans-papier de 51 ans qui s'est défenestrée jeudi 20 septembre et qui est morte le lendemain, ou la rue de la Préfecture qui se nomme maintenant rue Elanchelvan, du nom d'un opposant tamoul assasiné par l'armée sri-lankaise au petit matin après s'être vu refuser le droit d'asile en France.
Cette démonstration de rue a permis de rassembler nombre de partis et organisations opposées à l'agitation médiatique qui mène le jeu politique du président Sarkozy, et qui entraine sur des chemins boueux le ministre de l'immigration et de l'identité nationale, Brice Hortefeux. Malmené dans son propre gouvernement, le président et son ministre ont dû revenir sur les propositions les plus scandaleuses du dernier projet de loi sur le regroupement familial.
Cependant, à bien écouter les manifestants, l'enjeux ne trouve pas son issue dans une pétition mêlant Dominique de Villepin, BHL et François Bayrou. Parmis les slogans les plus repris était celui de « Des papiers pour tous ou pas de papiers du tout », significatif du besoin de s'éloigner des cadres nationalistes et xénophobes ( litérallement « peur de l'étranger ») qui déterminent la politique migratoire de la France depuis plus de 20 ans.
Nous refusons que l'étranger, au même titre que le chômeur ou l'intérimaire, et à un autre niveau la femme, serve de « variable d'ajustement » au système économique qui s'impose en France et dans le monde entier. Nous nous battrons pour que les étudiants étrangers ne soient pas sélectionnés par les universités en fonction des besoins de rayonnement economique de la France, mais bien pour que chaque étudiant ait droit à l'enseignement qu'il souhaite là où il l'a choisi.
Dans ce but nous organisons une journée nationale « Université Sans Papiers » ce mercredi 24 octobre 2007 sur le campus de Dijon qui se clôturera par une conférence-débat sur la situation des étrangers en France en 2007 (pas qu'en 2007, vision évolutive de la question) à 18 h à l'amphithéâtre Galilée (Bâtiment des Science gabriel).
Nous tâcherons de démontrer durant toute la journée que la politque injuste du gouvernement n'est pas une fatalité, qu'elle est destructrice de la personne humaine, du lien social et de la solidarité, montrer enfin que cette pratique n'est pas immuable.
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