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Un dossier d'expulsion expedié.

Mobilisation RUSF

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Un système judiciaire bien huilé, une préfecture qui ne fait pas dans le détail et des policiers zélés ont permis, en trois jours, l'expulsion de N.R., jusqu'alors étudiante en droit, et maintenant sans papier expulsée.

Le Réseau tout entier s'est mobilisé durant ces trois jours, courant de tribunaux en préfectures, de commissariats en centres de rétention. Trois jours durant lesquels nous nous sommes heurtés à un mur: celui de la loi. Une loi mise en place dans le but de reconduire cet année encore 25 000 personnes dans un pays qu'elles ne désirent pas, ou bien moins que la France. Une loi scélérate, qui ne tiens aucunement compte de la personne humaine, comme nous l'avons vu avec le dossier de N, une loi ne retenant que l'efficacité et la rentabilité scolaire d'une élève, par ailleurs investie dans de nombreuses associations.

Est-il acceptable qu'un préfet se permette de juger la qualité d'une étudiante ainsi que son assiduité au mépris de ses professeurs et de l'université, seuls juges assermentés à diplômer ou non une étudiante?

N'est il pas dommageable que l'Université soit un relais de la préfecture dans le cas d'étudiant dit « non rentables » ? Comment l'Université peut elle se permettre de ne défendre devant les attaques du préfet que les meilleur(e)s étudiant(e)s, abandonnant ainsi à la machine d'expulsion les autres? Il est bien évident que la loi ne permet pas à l'Université de choisir, mais quelques actions ou circulaires seraient parfois les bienvenues dans ce fourbis légaliste peu propice au changement, seulement à l'indignation.



Face à cela, le Réseau sera toujours mobilisé, ne se souciant ni des résultats scolaires ni des conditions sociales d'un(e) individu(e), et ne pouvant que défendre le droit à la migration de quiquonque souhaite assister à des cours universitaires dispensés et mis en place dans le but de construire un individu, d'éveiller une conscience.

Nous restons mobilisé(e)s parce que le mois de juin est le mois idéal pour expulser des étudiant(e)s soit disant en fin d'année scolaire, alors que l'année ne se termine réellement qu'avec le rendu des résultats du rattrapage en septembre.

Nous restons mobilisé(e)s parce que N. n'est pas seule a risquer chaque jour de se faire arrêter, et que parmis les 25 000 personnes victimes de la politique du gouvernement en 2007 seront forcément des étudiant(e)s "improductif(ve)s".
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